Montage truqué, effraction, mensonges, fausse vidéo et vrai lobbying animaliste : les dessous de l’affaire de la ferme de visons d’Eure-et-Loir
Le 2 juillet, l’association animaliste One Voice diffusait une vidéo soi-disant intégralement tournée dans un élevage de visons d’Eure-et-Loir. On y voyait de nombreux animaux morts dans des cages, dont certains en état de décomposition avancée.
Cette diffusion avait été annoncée en amont, par un mail en date du 26 juin diffusé aux médias. Il s’accompagnait d’un communiqué de presse et d’instructions claires : il convenait de ne pas diffuser cette information avant le 2 juillet, veille d’une rencontre du groupe de travail sur le bien-être animal réuni sous l’égide de François de Rugy, Ministre de la Transition écologique et solidaire, afin d’éviter les débats honnêtes et scientifiques, dans lesquels les associations ont montré leurs carences.
Il se trouve que, pour la première fois, La Fourrure Française a pu rapidement réagir, suspectant une énième manipulation puis en ayant, en amont, confirmation. L’exactitude des faits a donc pu être reconstituée pour révéler enfin les méthodes d’une association animaliste. Elles se résument simplement : effraction, mensonge et lobbying grossier. Rappel de la chronologie…
- A la fin du mois de mai, un éleveur de visons d’Eure-et-Loir relève quelques cas d’une pathologie de l’allaitement, donc chez les femelles. Il démarre un traitement. Cette pathologie fait son apparition quelques jours après une visite des services vétérinaires qui effectuent – le 21 mai – une visite de l’exploitation sollicitée par l’éleveur.
- L’élevage est placé en quarantaine le 3 juin. Les soins se poursuivent. Un certain nombre d’animaux décèdent cependant chaque jour. L’éleveur prélève les animaux morts et les conserve en chambre froide selon la réglementation.
- Les 5 et 13 juin, il constate des intrusions par effraction dans sa ferme. Il dépose une main courante à la gendarmerie de La Loupe.
- Dans un communiqué du 2 juillet, One Voice confirme avoir été alerté par un informateur sur la situation sanitaire de l’élevage et s’être rendu sur place avec une équipe ‘’d’inspecteurs’’ dans le cadre d’un ‘’audit’’ que l’association aurait engagé. Ce vocabulaire atteste, soit dit en passant, que l’association animaliste se substitue aux pouvoirs publics et aux services vétérinaires alors qu’elle n’est en aucun cas mandatée pour ce faire. En fait d’audit, il s’agit d’un audit… par effraction !
- Comme annoncé dans le mail, le 2 juillet, la vidéo de One Voice est mise en ligne. Elle mêle des images prises dans l’exploitation, aisément reconnaissable, avec d’autres images au niveau de luminosité nettement inférieur et en plan serré, à la provenance impossible à déterminer. Un article du Parisien publié ce jour met à son tour en doute l’authenticité des images de One Voice.
- Les cadavres d’animaux exposés dans cet élevage non identifié sont en état de décomposition avancée, constatable seulement sur des animaux décédés et laissés à l’air libre à température ambiante pendant plusieurs semaines. Or, rappelons-le, la situation pathologique s’est déclarée fin mai, la quarantaine a été mise en place début juin, l’éleveur passait tous les jours pour administrer les soins et récupérer les animaux victimes de la pathologie et les vidéos ont été tournées les 5 et 13 juin. Rappelons aussi qu’il s’agit là de son bien et que son intérêt est clairement de limiter le nombre de pertes et la propagation de la pathologie.
- Une nouvelle inspection vétérinaire a eu lieu le 2 juillet au matin. Un rapport des Services Vétérinaires sera rendu dans les jours prochains.
- Une porte-parole de One Voice a affirmé que le choix de diffuser cette vidéo à la veille d’une réunion ministérielle était une « coïncidence », alors que le mail du 26 juin indique clairement le contraire : tout est fait pour influencer les travaux prévus par le Ministre.
- En outre, s’il y avait eu urgence en termes de bien-être animal, pourquoi avoir attendu près de trois semaines pour alerter l’opinion et la justice ?
- Et pourquoi avoir eu besoin de deux effractions sinon parce que la première, le 5 juin, n’a pas permis de constater quoi que ce soit de problématique, la pathologie n’ayant pas encore pris sa pleine mesure ? Ceci confirme si besoin était que les rares images d’animaux morts visibles dans les seules séquences assurément tournées en Eure-et-Loir sont la conséquence d’une situation pathologique et non d’une maltraitance ou négligence par l’éleveur.
Cet épisode permet de mieux comprendre les objectifs et les méthodes des associations animalistes :
1. Leur seul objectif est l’interdiction pure et simple de toute utilisation de l’animal par l’homme,
2. Elles s’attaquent à la fourrure en raison du caractère visuel immédiatement attendrissant des bêtes, caractère précisément dû à leurs fourrures, mais leur agenda va au-delà et concerne l’intégralité de l’élevage ou de toute forme de domestication. Dans le même temps en effet, le Cirque faisait l’objet d’attaques comparables.
3. Pour atteindre leurs fins, tous les moyens sont bons : effraction, violence, montages vidéos truqués. Il s’agit d’associations délinquantes déjà condamnées par la justice.
En démocratie, chacun a le droit d’exprimer ses opinions. Mais quand les opinions en question donnent l’impression à leurs défenseurs que tout leur est permis, qu’ils peuvent se substituer aux pouvoirs publics en créant de véritables milices, en s’arrogeant le droit à la violence et à l’effraction et en utilisant les pires méthodes d’un lobbying opaque et manipulateur, elles ne rendent certainement pas service à la cause qu’elles portent.
En tout état de cause, La Fourrure Française demande le minimum de sérénité dans les débats et le respect du cadre fixé par le Ministre. N’en déplaise aux animalistes, la population française, dans son écrasante majorité, consomme et aime consommer des produits dérivés des animaux tout en souhaitant que cela soit fait dans le respect de la nature et de la loi, sans souffrance inutile, aux fins de se nourrir, de se vêtir (cuir, soie, fourrure, quelle est la différence ?) et dans un cadre culturel et de loisirs. Leurs idées peuvent être exprimées mais en respectant la loi et les autres. L’intimidation végane, ça suffit.