La mise en cause d’une campagne animaliste mensongère contre la fourrure par le régulateur britannique interroge sur les liens entre des personnalités politiques et les organisations radicales.
L’Independent Press Standards Organisation a jugé trompeuse une campagne de presse menée dans la Daily Mirror cet Eté contre la filière de la fourrure. Prétendant que des fermes chinoises alimentaient les artisans et maisons britanniques de fourrure, la puissante organisation animaliste Humane Society International (HSI) a participé à une entreprise mensongère, comme l’a rappelé le Telegraph dans son article du 7 janvier dernier.
https://www.telegraph.co.uk/news/2021/01/07/fur-flies-watchdog-rules-story-linking-animal-cruelty-british/
Le journal britannique rappelle par ailleurs que le groupe militant animaliste est proche de l’actuel ministre de l’environnement, Lord Goldsmith, qui pousse à une interdiction des importations de fourrures au Royaume-Uni et compte participer à un rassemblement de la HSI.
Les professionnels de la fourrure dénoncent une tentative de manipuler l’opinion et le gouvernement britannique et rappellent par ailleurs que les artisans et fabricants pour les maisons de luxe françaises et européennes s’approvisionnent essentiellement en Europe et en Amérique du Nord. Les groupes comme LVMH et Kering ont des chartes très strictes qui interdisent toute peau d’origine chinoise et non certifiée.
La filière française de la fourrure alerte à cette occasion sur les campagnes de dénigrement et mensongères des associations animalistes et anti fourrure qui irriguent certains travaux parlementaires également en France.
Pierre-Philippe Frieh, représentant la filière française des métiers de la fourrure :
« Alors que nous alertions depuis longtemps sur l’absence de débat ouvert et contradictoire et sur la diffusion d’argumentaires infondés voire mensongers contre la fourrure, le cuir, la laine, la viande etc, nous découvrons maintenant que ces mêmes fausses informations alimentent des questions écrites de députés et des discours à l’assemblée, en séance ou en commission ».
« De simples vérifications factuelles auraient permis à certains parlementaires ne pas relayer de fausses informations mais ce sont désormais des motifs d’élaboration de la loi, c’est un très mauvais signal pour la confiance des citoyens »
La filière française de la fourrure perçoit ce scandale de fausse information et de connivence politique au Royaume-Uni comme le miroir des actuels débats en France où le secteur de la fourrure n’est pas entendu publiquement et fait face à des campagnes mensongères relayées par des parlementaires.