La Fourrure française informe de la mise en quarantaine d’un élevage de visons situé en Eure-et-Loir et de la suspension de la démarche d’homologation Welfur le concernant.

Suite à des intrusions constatées sur le site, une instrumentalisation de cet épisode sanitaire par les organisations activistes animalistes est cependant à craindre Cette décision illustre au contraire la qualité des dispositifs de prévention et de suivi de la qualité au sein de la filière

Paris, le 28 juin 2019

La Fourrure Française, organisation collective de la filière fourrure en France, informe de la mise en quarantaine d’un élevage de visons situé en Eure-et-Loir, suite à la détection de plusieurs cas de problèmes de lactation (tarissement de la production de lait chez les femelles reproductrices) dans celui-ci, entre le 1er et le 15 juin. Cette période de quarantaine est aujourd’hui close.

Le 21 mai dernier, cet élevage avait fait l’objet d’une visite de contrôle des autorités vétérinaires, dans le cadre des procédures de suivi prévues par la réglementation. Aucune anomalie n’avait été repérée à cette occasion, quand bien même certaines adaptations aux normes de sécurité (accès, dispositifs anti-incendie) et à la réglementation en faveur du bien-être animal déjà engagées devaient être poursuivies.

Dans le courant du mois de juin, plusieurs cas de problèmes de lactation se sont déclarés, aboutissant rapidement à la contamination et à la mort de nombreux animaux. L’éleveur a sollicité une assistance vétérinaire et les populations de visons sont aujourd’hui en bonne santé.

Durant la même période, l’éleveur a constaté deux intrusions dans ses installations, selon un mode opératoire comparable à celui qui les avaient visées plusieurs années auparavant, et dont la suite avait révélé qu’il s’agissait de militants de mouvements animalistes radicalisés. L’éleveur a déposé une main courante à la Gendarmerie de La Loupe.

Dans ce contexte, La Fourrure Française alerte sur le risque de manipulation. Ces organisations sont coutumières de vidéos mensongères, mêlant sciemment des images tournées sur plusieurs sites dont certains hors de France pour susciter l’émotion du public et donner une image inexacte de la réalité des pratiques de la filière. Ce alors qu’une réunion importante de la mission bien-être animal, à laquelle la filière fourrure participe, a lieu au Ministère du Développement Durable le 3 juillet prochain.

Pour autant la non-transmission par l’éleveur de l’évolution de la mortalité de ses populations en temps réel n’est pas conforme aux procédures exigées dans le cadre de la certification Welfur (https://www.fureurope.eu/fur-policies/welfur/). Dans ces conditions, et jusqu’à nouvel ordre, l’élevage en question n’est pas éligible à ce programme.

Pour mémoire, à compter du 1er janvier 2020, les engagements de La Fourrure Française prévoient que seuls les élevages certifiés Welfur pourront fournir leurs produits aux maisons de fourrure française.

La Fourrure Française assume ses responsabilités et accompagne les élevages pour les aider à adopter les meilleurs niveaux de qualité, de bien-être et de sécurité sanitaires des animaux.

L’enchaînement d’une situation sanitaire exceptionnelle, de la mise en œuvre des mesures d’alerte et des conséquences en ce qui concerne la certification de l’élevage concerné illustre donc la qualité des dispositifs de prévention et de suivi de la qualité au sein de la filière, tant du point de vue sanitaire que de celui du bien-être animal.