Interdiction commerciale de la fourrure en Israël : la filière dénonce une décision autoritaire et infondée
Paris, le 10 juin 2021
Interdiction commerciale de la fourrure en Israël : la filière dénonce une décision
autoritaire et infondée
Le 9 juin 2021, Israël a annoncé vouloir interdire par décret ministériel tout commerce de fourrure pour l’habillement.
Les professionnels français du secteur dénoncent une décision arbitraire et sans justification sérieuse. Les accusations portées par la ministre israélienne de l’environnement sont jugées abstraites et issues du registre de la communication des organisations animalistes.
« Ce sujet est sur la table du gouvernement israélien depuis quelques temps, uniquement poussé par la ministre de l’Environnement qui est proche des organisations animalistes aux revendications desquelles elle s’associe publiquement », précise le porte-parole de filière française qui rappelle que cette décision a été prise dans la précipitation en pleine transition gouvernementale.
« L’utilisation de la voie réglementaire, par ce décret ministériel, est la preuve que la ministre n’a pas voulu confronter ses aprioris et idées reçues avec la réalité. De manière générale, les animalistes et leurs relais en politique refusent le débat car celui-ci risquerait de montrer que les accusations contre notre filière sont mensongères ».
Le représentant pour la France du secteur international de la fourrure souligne la solidité des circuits de traçabilité et de contrôle de l’origine des fourrures notamment établis en coopération avec les groupes de luxe français comme le programme FURMARK. « Les peaux utilisées dans les maisons françaises du luxe et de la mode travaillant avec notre filière, proviennent d’Europe ou d’Amérique du Nord, où sont appliquées des règles strictes en matière de bientraitance animale. Les accusations de la ministre israélienne de l’Environnement sont donc totalement infondées concernant ces acteurs, qui portent les savoir-faire et l’avenir créatif de la profession ».
Comme les autres matières naturelles (laine, cuir, soie), la fourrure est choisie pour ses qualités de longue durée de vie, de faible empreinte environnementale sur tout le cycle de vie et sa recyclabilité. Les représentants des métiers de la fourrure pointent les contradictions d’un mouvement prétendument engagé pour l’environnement mais qui promet des productions artificielles, plastiques et polluantes à la place de produits naturels animaux, par méconnaissance totale des réalités de la filière et idéologie.
La fédération française de la fourrure appelle les secteurs de la valorisation animale à s’élever contre régressions imposées en matière de libertés, d’élevage et de productions animales. A ce titre, elle sera présente aux côtés des acteurs de la ruralité à l’occasion de la grande manifestation virtuelle du samedi 12 juin.