Communiqué de Presse : Suite à sa mise en demeure, Raphaël Mezrahi renonce à interdire aux porteurs de fourrure l’entrée de son spectacle demain
Suite à sa mise en demeure, Raphaël Mezrahi renonce à interdire
aux porteurs de fourrure l’entrée de son spectacle demain
Communiqué de presse Paris, le 11 février 2018
A Paris en 2018, la discrimination vestimentaire était pleinement assumée à l’entrée d’une salle de spectacle. Comme l’an passé, Raphaël Mezrahi comptait refouler à l’entrée son spectacle “La Nuit de la déprime 2018” toute personne portant de la fourrure. Choqué par une telle atteinte aux libertés publiques et par cette discrimination vestimentaire, la Fédération Française des Métiers de la Fourrure a adressé ce vendredi une mise en demeure Raphaël Mezrahi. Celui-ci déclare aujourd’hui dans le Journal du Dimanche qu’il fait machine arrière. La Fédération dénonce cette forme de discrimination revendiquée qui nie le droit fondamental de chacun de s’habiller comme il le souhaite, garanti par la loi française et qui dénigre la filière de la fourrure française.
La Fédération française des métiers de la fourrure (FFMF), qui représente l’ensemble des professionnels de la filière fourrure française, a adressé ce vendredi une lettre de mise en demeure à Raphaël Mezrahi, organisateur du spectacle “La Nuit de la déprime 2018”.
La Fédération protestait contre la mention “Entrée interdite aux porteurs de vraies fourrures” présentée sur l’affiche dénigrante et discriminatoire, celle-ci s’apparente au délit de discrimination par refus de fourniture de service, visé aux articles 225-1 et 225-2 du Code pénal. Par conséquent, la Fédération demande le retrait immédiat de la mention litigieuse des affiches.
Deux autres mises en demeure ont été adressées :
- à la régie publicitaire des transports parisiens Metrobus Publicité qui a affiché cette publicité dans le métro parisien ;
- au théâtre des Folies Bergère où doit se dérouler le spectacle. Le fait que le théâtre des Folies Bergère autorise cette pratique discriminatoire et intolérante est d’autant plus étonnant qu’il s’agit là d’un lieu historique qui a précédemment accueilli Mistinguett, Josephine Baker, Zizi Jeanmaire (dont on n’a pas interdit les plumes) ou encore Elton John. Les Folies Bergère était jusqu’à aujourd’hui un lieu qui accueillait des artistes épris de liberté : il accueille désormais des artistes qui la restreignent.
Face à cette discrimination revendiquée digne de la police du vêtement, victoire de la Fourrure française
Devant l’intention ferme de la FFMF de saisir la justice dans cette affaire, Raphaël Mezrahi fait cette année machine arrière, c’est ce qu’il a finalement déclaré après de multiples déclarations violentes et discriminatoires dans la presse il y a quelques jours et l’an passé :
- Au Figaro le 4 janvier dernier : « Fuck la fourrure ! D’ailleurs une amie de PETA m’a proposé de surveiller les entrées. Ce serait avec plaisir. »
Une intention que Raphaël Mezrahi revendiquait déjà l’an dernier à l’occasion de l’édition 2017 de la Nuit de la Déprime :
- Au site 20Minutes.fr le 20 février 2017 : « La fourrure, y en a ras le bol ! Ceux qui viendront avec un manteau de fourrure seront refoulés à l’entrée ».
- Au site de l’association 30 Millions d’Amis le 15 février 2017 : « j’ai fait noter sur l’affiche du spectacle, présente sur plus de 250 quais de métro à Paris, que les porteurs de fourrure sont interdits ! je suis le premier à faire ça ! ».
Le droit de s’habiller librement est un droit fondamental
Le droit de chacun de s’habiller comme il le souhaite dans les limites fixées par la loi est un droit fondamental dans notre démocratie. Le port de la fourrure comme celui d’autres matières d’origine animale comme le cuir et la laine est tout à fait légal en France, n’en déplaise aux militants anti-fourrure.
En visant spécifiquement la fourrure par ses propos violents, Raphaël Mezrahi jetait l’opprobre sur les 2 500 personnes qui vivent de la fourrure naturelle en France : des éleveurs, des fourreurs et des professionnels de la mode. Par leur travail, ils participent au rayonnement économique du Made in France. Ces hommes et ces femmes qui font dignement et fièrement leur travail méritent le respect de tout un chacun.
Philippe Beaulieu, président de la Fédération française des métiers de la fourrure, déclare :
“La violence répétée des propos de Raphaël Mezrahi à l’encontre de notre profession est inadmissible. Elle vise en réalité à aliéner les Français d’une liberté fondamentale, celle de s’habiller comme ils l’entendent, sans que d’autres leur dictent ce qu’ils doivent faire au nom de leurs opinions ou de leurs croyances religieuses. Cette intolérance est choquante en France en 2018, elle le fruit de la radicalisation de la cause animaliste qui est, fondamentalement, un anti-humanisme.
Maître Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris et conseil de la Fédération française des métiers de la fourrure, déclare :
“Chacun est libre d’aimer ou non la fourrure et de le faire savoir. Le droit de s’habiller comme on le souhaite est en revanche un droit fondamental. Que l’on puisse établir en 2018 une discrimination à l’entrée d’une salle de spectacle sous prétexte des vêtements que l’on porte est extrêmement préoccupant pour les libertés publiques”.